Mouallem : La Syrie n’a pas besoin de forces terrestres pour lutter contre “Daech” car l’armée syrienne accomplissait cette mission avec courage

Damas /Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires Etrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé que la Syrie n’a pas besoin des forces terrestres pour lutter contre “Daech” car l’armée arabe syrienne accomplissait cette mission avec courage.

“Nous ne permettons à personne de violer notre souveraineté nationale”, a averti Mouallem dans une conférence de presse tenue aujourd’hui conjointement avec son homologue biélorusse, Vladimir Makeï.

Il a, de même, assuré que la priorité pour la Syrie est accordée à la lutte contre le terrorisme et aux réconciliations locales comme moyen de parvenir à une solution politique.

“La Syrie soutient toute initiative qui a pour priorité l’assèchement des ressources du terrorisme et la tenue d’un dialogue inter-syrien”, a dit Mouallem.

Passant à la visite de Makeï en Syrie, Mouallem a fait savoir que le timing de cette visite confirme l’appui de la Biélorussie à la position syrienne, qualifiant de « constructives et fructueuses » les discussions menées lors de cette visite avec le président Bachar al-Assad et des responsables syriens.

Concernant la position de la Syrie envers le crime terroriste perpétré par “Daech” à l’encontre du pilot jordanien, Moaz Kassasbeh, Mouallem a affirmé que la Syrie avait condamné ce crime et appelé le gouvernement jordanien à coopérer avec elle dans la lutte contre le terrorisme, en dépit de son pressentiment que la Jordanie ne jouit pas d’une décision autonome.

« La Jordanie entraîne les terroristes dans des camps sur ses territoires et sous la supervision des États-Unis pour les envoyer en Syrie via ses frontières », a fait savoir Mouallem qui a nié la présence de toute coopération entre la Syrie et la Jordanie, jusqu’à présent, dans le domaine de la lutte anti-terroriste.

En outre, le vice-président du Conseil des ministres a remercié les amis russes pour avoir proposé la tenue de la rencontre de Moscou. « L’Occident a échoué là où la Russie a réussi », a-t-il précisé, affirmant la détermination de la Syrie à poursuivre cet effort afin de parvenir à la tenue d’un dialogue inter-syrien à Damas.

En ce qui concerne l’initiative de De Mistura, Mouallem a affirmé que cette initiative englobait la ville d’Alep mais non pas sa banlieue, rappelant que la Syrie avait accueilli favorablement cette initiative partant de son désir de parvenir à un accord qui réalise l’unité et la stabilité d’Alep.

“L’assistant de l’émissaire de l’Onu pour la Syrie, Ramzi Ezzdine Ramzi, avait mené plusieurs rounds de pourparlers avec le vice-ministre des Affaires Étrangères et des Expatriés, Fayçal Meqdad. Nous avons compris que De Mistura a de nouvelles idées à proposer sur son plan et nous sommes prêts à les entendre”.

Abordant le rôle des organisations humanitaires internationales, Mouallem affirmé le souci de la Syrie à coopérer avec elles, notamment au niveau humanitaire, mettant l’accent sur la nécessité de ne pas politiser les assistances et d’avoir une coopération commune entre lesdites organisations, le gouvernement syrien et le Croissant Rouge syrien.

Il a, à cet effet, souligné le grand effort déployé par le gouvernement syrien pour acheminer les assistances à toutes les zones qui en ont besoin.

Pour sa part, Makeï a assuré que la Biélorussie est confiante que la Syrie sortira de sa crise plus forte qu’auparavant.

“Nous réitérons notre appui à la Syrie et appelons la communauté internationale à résoudre pacifiquement la crise dans ce pays”, a affirmé Makeï qui a à cet effet souligné que la Biélorussie est contre toute intervention étrangère dans les affaires intérieures de n’importe quel pays.

Il a assuré que le gouvernement syrien est pionnier dans la lutte anti-terroriste.

D’autre part, il a mis l’accent sur la disposition de la Biélorussie à contribuer au développement des potentiels économiques de la Syrie, soulignant l’importance des accords conclus aujourd’hui entre les deux pays dans le renforcement des liens bilatéraux.

Dans le même contexte, Makeï a, de même, assuré que son pays œuvre pour redoubler les échanges commerciaux avec la Syrie.

R.F. / L.A. / A. Chatta